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CROI 2017 : un nouvel inhibiteur de l’intégrase, le bictegravir

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Un nouvel inhibiteur de l’intégrase, le bictegravir, a des résultats semblables au dolutégravir pour le traitement de première ligne.

Le Bictégravir, un inhibiteur de l’intégrase expérimental, s’est montré très puissant, a été bien toléré et a marché aussi bien que le dolutégravir (Tivicay), en trithérapie dans le cadre d’un essai clinique de phase II présenté à CROI hier.

Les inhibiteurs de transfert de brins tels que le dolutégravir jouent un rôle de plus en plus important dans les traitements de première ligne et sont recommandés dans les directives européennes et américaines de traitement du VIH. Le bictégravir (anciennement GS-9883) appartient à la même classe de médicament et est fabriqué par Gilead Sciences. Il peut être pris une fois par jour et n’a pas besoin d’un potentialisateur tel que le cobicistat.

L’étude de phase 2 a recruté 98 individuels qui n’avaient pas suivi de traitement antirétroviral auparavant. En général, ils avaient une infection au VIH asymptomatique avec un taux de cellules CD4 moyen de 450 cellules/ mm3 et une charge virale moyenne d’environ 4.4 log10 copies/ml.

Les 98 participants à cette étude en double aveugle ont été assignés au hasard à recevoir 75mg de bictegravir ou 50mg de dolutégravir, plus 25mg de ténofovir alafénamide et 200mg d’emtricitabine, à prendre une fois par jour avec ou sans nourriture pendant 48 semaines.

Le critère d’évaluation principal était la proportion de personnes ayant une charge virale inférieure à 50 copies/ml à la 14ème semaine, ce qui a été atteint par 97% des participants dans le groupe du bictégravir et par 94% dans le groupe du dolutégravir. A la 48ème semaine, une charge virale indétectable a été maintenue chez 97% et 91% des individus dans les deux groupes. Etant donné le petit nombre de participants, ces différences n’étaient pas statistiquement significatives.

Aucune pharmacorésistance n’a été détectée dans les deux groupes. Les deux traitements ont en général étaient bien tolérés. Etant donné que le potentiel du bictégravir à avoir un impact négatif sur la fonction rénale inquiète, on a fait très attention à ce sujet. Les baisses du taux de filtration glomérulaire estimées étaient de -7ml/min dans le groupe du bictégravir et de -11.3ml/min dans le groupe du dolutégravir à la 48ème semaine. Il n’a a pas eu d’abandons pour cause d’évènements indésirables liés aux reins.

Ces résultats ont été suffisamment prometteurs pour procéder à quatre essais de phase 3 avec un traitement à comprimé unique de bictégravir, de ténofovir alafénamide et d’emtricitabine. L’optimisation de la formulation a permis d’utiliser une dose plus faible de bictégravir dans la co-formulation.

Sources : Aidsmap

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