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Voyage : recommandations sanitaires

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Comme chaque année, un bulletin spécial de Santé publique France sur les recommandations sanitaires 2017 pour les voyageuses et voyageurs a été publié. C’est toujours utile avant l’été. Une partie spécifique du bulletin concerne les personnes vivant avec le VIH ou immunodéprimées (page 48 du document). Une consultation spécialisée est justifiée avant le départ pour les personnes vivant avec le VIH. Une vigilance accrue doit être exercée sur : le risque lié à certaines maladies infectieuses chez la personne vivant avec le VIH (leishmanioses, salmonelloses, tuberculose, infections dues à des coccidies intestinales, histoplasmoses et les autres infections fongiques contractées par inhalation, etc.) ; la nécessité de précautions d’hygiène notamment alimentaire ; les vaccinations (Cf. chapitre 1) : les recommandations doivent être adaptées en fonction des types d’immunodépression. Un avis de novembre 2014 du Haut conseil en santé publique les formalise. Les vaccins vivants atténués tel que le vaccin de la fièvre jaune, sont généralement contre-indiqués. Chez la personne vivant avec le VIH, un nombre de CD4 >200/mm3 (>15% chez l’enfant âgé de moins de 5 ans) autorise la vaccination contre la fièvre jaune, mais le délai d’acquisition de l’immunité post-vaccinale semble augmenté et la durée de protection peut être inférieure à dix ans. Chez ces personnes, le BCG est par ailleurs contre-indiqué quels que soient l’âge et le taux de CD4. Les vaccins inactivés sont recommandés comme à l’ensemble des voyageurs. Les interactions médicamenteuses entre le traitement de fond et les médicaments prescrits pour le voyage et notamment la prescription des antipaludiques : diminution de la concentration plasmatique de l’indinavir (Crixivan) par l’atovaquone ; diminution des concentrations plasmatiques d’atovaquone et de proguanil par l’efavirenz (Sustiva, Atripla), les associations lopinavir/ritonavir (Kaletra) et atazanavir/ ritonavir (Reyataz) avec donc un risque d’échec des prophylaxies antipaludiques correspondantes dans ces situations ; augmentation de l’INR chez les patients sous AVK (médicaments anticoagulants) et prenant des antipaludiques contenant du proguanil et potentialisation de l’effet des AVK chez les patients prenant de la doxycycline. Chez les personnes vivant avec le VIH, le paludisme augmente la charge virale et donc le risque de progression de la maladie ; le risque de photosensibilisation provoqué par les sulfamides souvent utilisés par les personnes infectées vivant avec le VIH. Une protection solaire (vêtements et crèmes écran) est fortement recommandée ; l’exposition au soleil les personnes immunodéprimées étant plus à risque de cancer de la peau. Par ailleurs, le bulletin mentionne une extension de zones géographiques de diffusion du paludisme : Afrique du Sud, Botswana, Costa Rica, Venezuela et Malaisie. Ainsi que de la fièvre jaune : nouveaux États touchés au Brésil (côte), République Démocratique du Congo, Angola.

Sources : seronet.info

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