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Paris, le 22 février 2018 – Informé de la multiplication d’erreurs de délivrance dans les pharmacies depuis l’arrivée des génériques du Truvada®, Actions Traitements, association de patients vivant avec le VIH, s’en inquiète. En effet, dans les pharmacies, le générique de Viread® (ténofovir disoproxil) est parfois délivré à la place de celui du Truvada® (emtricitabine ténofovir disoproxil).

Ces erreurs de délivrance, bien que minoritaires, font courir un risque non négligeable aux usagers de la PrEP. Ne suivant pas le traitement adapté, ils ne sont ainsi pas protégés contre l’infection à VIH. Actions Traitements rappelle que l’efficacité de la PrEP repose sur la combinaison des deux molécules antirétrovirales précitées. Il est nécessaire que les usagers de la PrEP se voient délivrer le bon générique, à savoir emtricitabine ténofovir disoproxil. Nous en profitons pour rappeler que, contrairement à certaines idées fausses qui circulent notamment chez les utilisateurs de PrEP « sauvage », seul le Truvada® (ou ses génériques) peut être utilisé dans le cadre de la PrEP et ne peut en aucun cas être substitué par un autre traitement antirétroviral.

Disponible depuis le 1er janvier 2016 en France, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) « s’adresse aux personnes qui n’ont pas le VIH et consiste à prendre un médicament afin d’éviter de se faire contaminer »[1]. Selon les études, en France comme à l’étranger, la PrEP, prise en continu ou discontinu, limite les risques d’être infecté à VIH de 86% au minimum.

Le rôle de ce nouveau moyen de prévention biomédicale dans la lutte contre le VIH est primordial dans le cadre de la prévention diversifiée. La PrEP a déjà fait ses preuves, notamment au Royaume-Uni où les infections à VIH à Londres ont chuté de 40% à 50% en 2016[2]. Afin que la PrEP soit efficace, il est nécessaire que chaque acteur de la chaine soit attentif quant à sa bonne administration. Actions Traitements appelle ainsi à la vigilance aussi bien des pharmaciens que des usagers de la PrEP.

 

À propos d’Actions Traitements

Actions Traitements est une association de patients créée en 1991 à l’initiative de personnes vivant avec le VIH. Rassemblant aujourd’hui des patients et des personnes concernées par le VIH et les hépatites, elle vulgarise l’information médicale sur le VIH/sida et les hépatites, soutient et accompagne les personnes vivant avec le VIH et leurs proches.

 

Contact presse : Mélanie Jaudon 01 43 67 66 00 / mjaudon-at-actions-traitements.org

 

[1] AIDES, « La PrEP c’est quoi ? », La PrEP mode d’emploi, 2016, p.3

[2] Baisse importantes du nombre de découvertes de séropositivité dans deux cliniques à Londres. http://vih.org/20170113/baisse-importantes-du-nombre-decouvertes-seropositivite-deux-cliniques-londres/138917

Source : le quotidien du médecin

La dépression chronique affecte l’observance aux soins, la réponse aux traitements, et la mortalité des patients vivant avec le VIH, démontrent des épidémiologistes, médecins et psychiatres américains dans une grande étude de cohorte observationnelle publiée dans le « JAMA Psychiatry ».

La dépression, qui touche 20 à 40 % des patients séropositifs, est connue pour entraver la gestion de la maladie. Jusqu’à présent, la littérature scientifique adoptait une approche dichotomique, en classant les patients en « déprimés » et « non déprimés ». L’étude du Pr Brian W. Pence et coll. a pour originalité de prendre en compte les variations en termes de sévérité et de chronicité des épisodes dépressifs, pour saisir le fardeau croissant que fait peser la dépression sur la gestion du VIH. Pour ce faire, les auteurs ont calculé le pourcentage de jours avec dépression (PDD).

Une cohorte de près de 6 000 patients

La cohorte comprend 5 927 patients (dont 5 000 hommes), avec au moins deux épisodes de dépression sévère (évalués à l’aide du Patient health questionnaire-9) dans l’année, soignés pour leur VIH dans six centres médicaux et universitaires du réseau pour la recherche sur le VIH (CNICS) américain, pendant 10 ans (du 22 septembre 2005 au 6 août 2015).

Contrairement aux précédents travaux qui évaluaient la gestion du VIH à partir d’un seul critère, l’étude prend en compte trois éléments : les rendez-vous médicaux non honorés, la charge virale détectable (⩾ 75 copies/mL) et la mortalité toutes causes confondues.

Effet seuil pour la mortalité  

L’âge moyen des 5 927 participants est de 44 ans, et une majorité ont un taux de CD4 de 350/mm3ou plus (69 %), sont sous anti-rétroviraux (77 %) et ont une charge indétectable (63 %). Au cours de l’étude, les participants présentent 14 % de jours avec dépression (médiane), avec aux extrêmes un tiers avec 0 %, et une minorité (3,6 %) à 100 %. Au total, 18,8 % des rendez-vous médicaux programmés n’ont pas été honorés, 21,8 % des charges virales étaient détectables, et 158 décès ont été déplorés (soit un taux de mortalité de 1,5 décès pour 100 personnes-année).

Plus longue est la dépression, plus néfastes sont les conséquences sur le VIH. Chaque augmentation de 25 % de PDD accroît de 8 % le risque de manquer un rendez-vous médical, de 5 % le risque de rendre sa charge virale détectable, et de 19 % le risque de mortalité.

Par rapport aux sujets non déprimés, les personnes qui souffrent quotidiennement de dépression sévère présentent 37 % de risque supplémentaire de manquer les rendez-vous médicaux, 23 % d’avoir une charge virale détectable, et voient leur taux de mortalité doubler.

Dépister et contenir la dépression

Les auteurs observent un effet seuil pour la mortalité, dès 25 % de PDD (contrairement aux autres indicateurs où joue un « effet dose ») : ce qui signifie que même une dépression modérée (1 sur 4 jours impacté) a un effet significatif sur la survie.

En conclusion, les chercheurs appellent à systématiser le dépistage et la prise en charge précoce de la dépression chez les adultes séropositifs afin de raccourcir les épisodes dépressifs, et d’améliorer l’état clinique du patient.

Actions Traitements recrute :

Mission

Objectifs : En relation avec l’équipe salariée et les volontaires en service civique, le/la stagiaire participe à la mise en œuvre des projets de l’association, en particulier sur le volet diffusion.

Missions principales :

  • Gestion de la Base de données de l’association
  • Mise à jour des données des membres
  • Relance des adhésions / gestion des courriers de remerciement
  • Amélioration du fichier donateur
  • Promotion de nos outils aux hépatologues
  • Organiser la recherche des contacts des professionnels de santé
  • En collaboration avec les volontaires en service civique : prospection téléphonique, prise de rdv, suivi de contact.
  • Agrandissement de la Base de données « Annuaire géo-localisé »
  • Actualisation des contacts de l’annuaire
  • Consultation des partenaires associatifs pour enrichir la BDD
  • Croiser toutes ces données avec notre base
  • Education Thérapeutique du Patient : promouvoir notre programme d’ETP dans-les-murs
  • Prospection téléphonique : PASS, CeGIDD, lieux de dépistages, liste des hôpitaux sans ETP.

Par ailleurs, le/la stagiaire sera amené à participer à la vie de l’association (réunions d’équipe, tâches administratives, logistiques ou connexes)

Profil

Formations & expériences : Bac +2 min

Maîtrise des outils informatiques : Suite office (Excel, Word et power point), Filemaker Pro apprécié

Qualités : Rigoureux(se), organisé(e), dynamique. Très bonnes capacités d’expression orale. Expérience associative et/ou intérêt pour la lutte contre le VIH/Sida appréciés.

Durée

Contrat : stage de 3 mois, à compter de fin mars/début avril.

Rémunération

Indemnités de 554,50 €/mois net + tickets restaurant 8,90 € (pris en charge à 60 %), transports (pris en charge à 50 %)

CV + LM par mail uniquement à mjaudon@actions-traitements.org