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vaccin VIH

Source : L’avenir

Le géant pharmaceutique Johnson & Johnson a indiqué mardi que la première étude d’efficacité de son essai clinique humain, en phase 2, montrait que le schéma expérimental de vaccination contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) n’offrait pas une protection suffisante contre le sida.

Cette étude d’efficacité à grande échelle, appelée aussi «Imbokodo», a commencé en 2017 et s’est terminée en 2020. Quelque 2.600 femmes issues de cinq pays d’Afrique subsaharienne ont participé à cet essai.

Sur base de ces résultats, l’étude Imbokodo ne se poursuivra pas, a indiqué Johnson & Johnson. En revanche, l’étude de phase 3 Mosaico, qui teste l’innocuité et l’efficacité d’une composition différente du schéma vaccinal contre le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transgenres, se poursuivra, a indiqué l’entreprise.

À l’heure actuelle, il n’existe toujours pas de vaccin contre le VIH – le virus provoquant le sida – qui permette de combattre l’infection avant que la maladie ne s’installe.

sida politique

Source : SERONET

Dans la galerie 3, du premier étage du nouveau musée Bourse de commerce Pinault Collection, à Paris, les visteurs-ses sont nombreux-ses. Une belle affluence pour le dernier en date des musées privés parisiens, ouvert en mai dernier. Nous sommes fin juillet. Le musée est magnifique par l’aménagement qu’il propose, associant l’histoire d’un bâtiment créé au 19e siècle à la modernité apportée par un des plus grands architectes du moment, Tadao Ando. L’association détonne et séduit. Elle sert d’écrin à une collection qui mêle figures emblématiques de l’art contemporain (Maurizio Cattelan, David Hammons, Michel Journiac, Cindy Sherman, Martial Raysse, etc.) à des artistes qui gagnent à être découverts-es d’un large public (Miriam Cahn, Kerry James Marshall, Philippe Parreno, Marlène Dumas, Peter Doig, etc.).


Dans la galerie 3

Un couple déambule. L’homme s’approche de l’espace où sont présentées les photographies de Louise Lawler. On en dénombre 94. Elles représentent toutes un même objet : un gobelet de plastique photographié en noir et blanc : l’éclairage est précis, le cadrage soigné ; l’installation de Louise Lawler montre donc 94 photos identiques d’un même gobelet. 
Sa femme lui dit doucement :
– Oh regarde ça !
– Bah, tout est pareil, c’est des gobelets quoi… Ce sont pas foulés ! tranche l’homme en s’en allant.
Elle ne le suit pas. Elle avance vers le mur d’images et peut ainsi lire les noms qui sont mentionnés sur les passe-partout qui encadrent chaque photo. 
Ce sont les noms de sénateurs-rices républicains-es (en bleu) et démocrates (en rouge) qui ont voté, en 1989, en faveur d’un amendement porté par un de leurs collègues, le sénateur républicain ultra conservateur Jesse Helms. Mais de quoi s’agit-il ?

En 1987, alors que le sida fait de très nombreux morts aux États-Unis (plus de 130 personnes), l’administration Reagan choisit de verser des fonds pour lutter contre cette pandémie qui ne cesse de se développer dans le pays ; notamment en renforçant le volet préventif. Le 31 mai, le président républicain Ronald Reagan fait son premier discours officiel sur le sida. Le 24 juin, il signe un décret créant la première commission présidentielle sur le sida. Si l’administration Reagan affiche publiquement une volonté d’engagement, il n’en va pas de même du côté de sa majorité. En octobre 1987, à l’initiative du sénateur Jesse Helms, le Sénat américain adopte par une majorité de 94 voix, contre deux et quatre abstentions, un amendement qui oblige à ce que les fonds dédiés à la prévention contre le sida (on parle alors de plus de 310 millions de dollars, gérés par les CDC) aillent exclusivement à des structures qui promeuvent l’abstinence sexuelle (au départ, Helms voulait interdire toute subvention aux structures qui ne condamnaient pas le sexe hors mariage) et que ces fonds soient interdits à toute structure, y compris associative, dont le discours préventif pourrait s’apparenter à la « promotion » de l’homosexualité ou de l’usage de drogues. Seuls deux sénateurs s’y opposent : le républicain Lowell Weicker (Connecticutt) et le démocrate Daniel Patrick Moynihan (New York). Dans le contexte de l’époque, l’adoption de cet amendement est un affront, une gifle pour les associations de défense des droits des LGBT. Et même plus : une déclaration de guerre. De fait, elles privent de fonds publics des structures qui s’adressent prioritairement à des personnes qui sont parmi les premières touchées par l’épidémie de sida. Il ne faut pas oublier que c’est en 1987 que se crée Act Up aux États-Unis ; signe que l’impatience face à la réponse publique face au sida est vive.

Un déclic pour Louise Lawler

Cette décision sénatoriale est un déclic pour l’artiste, (…)

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