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saint étienne sida

Source: saint-etienne.fr

Labellisée « Ville engagée contre le sida » depuis 2019, Saint-Étienne poursuit sa mobilisation à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre ce virus avec un seul mot d’ordre : amplifier les messages de prévention.

Un ruban rouge sur le fronton de l’Hôtel-de-Ville, voilà une action symbolique que mène la Ville de Saint-Étienne pour afficher sa mobilisation contre le virus du sida. Ce ruban sera bien là jeudi 1er décembre, mais le temps fort se déroulera en fin de journée.

Un village des associations sur la place Jean-Jaurès

Dès 18 h 30, un village associatif sera dressé à côté du kiosque, en partenariat avec la Ville. Il réunira Aides, Enipse, le Planning familial, Triangle rose, Transaide, Démineurs, Face à Face, l’Adems (Association des étudiants en médecine de SaintÉtienne), avec les CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des infections du VIH et des IST).

Ce village apportera toutes les informations nécessaires sur la prévention et le dépistage du VIH (virus de l’immuno-déficience humaine) et des infections sexuellement transmissibles.

Et sous le kiosque, un concert, donné par les élèves du conservatoire Massenet, complètera et animera ce temps de mobilisation à destination du grand public.

La suite de cet article ici saint-etienne.fr

Logo seronet

Source: seronet.info

La Journée mondiale de lutte contre le sida a lieu chaque année le 1er décembre depuis 1988, à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est un rendez-vous important pour les militants-es de la lutte contre le VIH avec des marches, des actions et des stands de prévention, dans la plupart des villes. Seronet vous propose une sélection, non exhaustive, d’événements prévus en France cette année.

Des mots contre l’oubli à Paris

Les Amis-es du Patchwork des Noms organisent une lecture de lettres écrites par les personnes qui ont créé des patchworks pour leurs proches décédés-es des suites du sida, pour exprimer leur douleur, leur colère, leur souvenir. Des lettres qui résonnent aujourd’hui sur les avancées obtenues et les combats à mener. Les lectures seront accompagnées de projection de photos de patchworks et de vidéos de déploiement, entrecoupées de fonds musicaux. Samedi 26 novembre de 18h30 à 20h30 à La Mutinerie (176-178 rue Saint-Martin – 75003 Paris).

Une table ronde à Strasbourg

Les militants-es de AIDES ont prévu une table ronde sur le travail du sexe (TDS) en partenariat avec le Cegidd (centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par le VIH et les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles) local, la PASS, CIDFF, Planning familial, PINK, Femmes de parole, l’Agence régionale de santé et la municipalité de Strasbourg. Cette table ronde sera intitulée : « Quels enjeux, besoins et perspectives? » et reviendra sur le contexte du travail de sexe à Strasbourg, la présentation des actions mises en place sur Strasbourg pour le public TDS, un retour sur la loi dite de pénalisation des clients de 2016 et une identisation des besoins.
Vendredi 16 décembre de 14 heures à 17 heures.

Une marche militante à Paris

La traditionnelle marche militante organisée chaque année à l’initiative d’Act Up-Paris aura comme mot d’ordre cette année : « Sida : femmes oubliées, femmes assassinées ». La manifestation partira de la place de la République à 19h jusqu’à l’Église Saint-Eustache (parcours à confirmer). Le lieu de rassemblement est prévu à 18 heures, place de la République avec prises de paroles à 18h30 et début de la marche à 19 heures. Une soirée aura lieu au Yono (37 rue Vieille du Temple – 75004 Paris)

Programme complet ici : seronet.info

VIH indétectable

COMMUNIQUÉ DE PRESSE, à l’approche de la journée mondiale de lutte contre le VIH-sida

Paris, le 30 Novembre 2022.

Parmi les acteurs et actrices de la lutte contre le VIH-sida, personne n’ignore ce que représente le Rapport Hirschel (ou « Avis suisse »). Le 1er décembre 2007, il y a quinze ans jour pour jour, il affirmait pour la première fois qu’une personne vivant avec le VIH, avec un traitement efficace et une charge virale indétectable, ne transmettait pas le virus à ses partenaires. Cette annonce aurait dû révolutionner la prise en charge du VIH et sa prévention. Or, quinze ans plus tard, les sondages d’opinions se succèdent et avec eux ce triste constat : l’information ne se diffuse pas auprès du grand public, des professionnels de santé ou de l’action sociale… qui restent marqués par des représentations datant des années 1980-1990 concernant le VIH.

Pourtant les preuves scientifiques irréfutables ne manquent pas. De l’essai HPTN 052 (2011) aux deux essais PARTNER 1 et 2 (2014 et 2018), des dizaines de milliers de rapports sexuels (77 000 rien que dans Partner 2 !) ont été étudiés et ont permis de confirmer l’affirmation d’origine : aucune transmission du VIH n’a été observée entre partenaires sérodifférents, hétérosexuels ou homosexuels, avec pénétration vaginale et/ou anale, sans usage de préservatif ni de la PrEP, pendant toute la durée de ces études. Ces essais cliniques étaient présentés par le Pr Gilles Pialoux (Hôpital Tenon) pendant le webinaire organisé par Actions le 21 novembre dernier.

Que faut-il de plus pour que l’information se diffuse plus largement au-delà du microcosme de la lutte contre le VIH-sida ? Pour que le grand public sache enfin que VIH indétectable = VIH intransmissible ?

Les conséquences de cette méconnaissance sont réelles et concrètes dans la vie des personnes qui vivent avec le VIH, parfois depuis plusieurs décennies :

  • Elles sont toujours considérées, par une partie de la population, comme des « bombes virales ».
  • Elles n’ont parfois pas la chance d’avoir une vie affective et sexuelle satisfaisante, quand elles en ont une.
  • Elles sont discriminées dans leur parcours de soins et se voient encore refuser une prise en charge efficace par des professionnel-le-s de santé mal informé-e-s.
  • Elles sont discriminées sur leur lieu de travail et l’accès à certaines professions leur est impossible.
  • Elles font face à des réactions hostiles quand entrent en EHPAD, par les soignants et les résident-e-s.

Les exemples sont beaucoup trop nombreux. Ce sont autant de discriminations qui nuisent à la santé physique et mentale des personnes concernées, les éloignent du soin et de la prévention, les isolent du reste de la société.

Lors du WEBINAIRE organisé par Actions Traitements : « Indétectabilité du VIH : quand la science avance plus vite que les mentalités », les experts présents n’ont pas hésité à affirmer : « le risque zéro existe ! ». Sous-entendu, quand une personne est traitée efficacement contre le VIH il n’y aucun risque qu’elle transmette le virus à son, sa ou ses partenaires. Il est grand temps que ce message soit diffusé le plus largement possible, au-delà du travail déjà fourni par les associations au quotidien sur le sujet.

Aujourd’hui, on emploie encore trop souvent des pincettes, des précautions, des renvois en bas de page ou des limites de toute sorte, pour parler de « VIH indétectable = VIH intransmissible ». Cela nuit à la compréhension du message et crée de la suspicion, du doute, alors qu’il s’agit d’un fait scientifique indéniable : une personne séropositive sous traitement ne transmet pas le VIH à ses partenaires. C’est l’occasion de rappeler que ce ne sont pas les personnes séropositives sous traitement qui transmettent le VIH, mais bien celles qui ignorent leur séropositivité car éloignées du soin ou de la prévention.

C’est par un engagement de toutes et tous, notamment les pouvoirs publics et professionnel-le-s de santé, que le regard doit changer sur la vie avec le VIH, les personnes concernées, ainsi que la prévention. « VIH indétectable = VIH intransmissible » est une information de santé publique. Le risque zéro existe, en matière de non-transmission du VIH, il est urgent de le faire savoir !

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À propos d’Actions Traitements : association créée en 1991 à l’initiative des personnes vivant avec le VIH. L’association, agréée pour représenter les malades et les usagers du système de santé, a pour but d’informer, accompagner, soutenir et défendre les droits des personnes vivant avec l’infection à VIH, les virus de l’hépatite, les pathologies associées et les infections sexuellement transmissibles. Membre co-fondateur du collectif interassociatif TRT-5 CHV, qui rassemble 14 associations de lutte contre le VIH, les IST et les hépatites virales.

Contact presse : Cédric DANIEL – cdaniel@actions-traitements.org – 06 21 50 25 42