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Tuberculose

Source : lemonde.fr

C’est dans les couloirs feutrés du Forum de Davos que le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé mardi 17 janvier la création d’un conseil d’accélération pour les vaccins antituberculeux. Son espoir est de trouver, enfin, cent ans après le vaccin BCG, un nouvel outil dans la prévention contre la tuberculose. Diagnostic, traitement, vaccin : les résultats d’essais scientifiques se multiplient depuis quelques mois et laissent espérer des avancées majeures contre cette maladie infectieuse, la plus meurtrière après le Covid-19.

Car les chiffres ont de quoi inquiéter. Le nombre de cas de tuberculose augmente dans le monde pour la première fois depuis vingt ans. Environ 10,6 millions de personnes ont développé la maladie en 2021, soit une augmentation de 4,5 % par rapport à l’année précédente, selon le rapport de l’OMS paru en octobre 2022. Dans le même temps, le nombre de personnes bénéficiant d’un diagnostic microbiologique a diminué (6,4 millions en 2021, contre 7,1 millions en 2019) à cause de la mobilisation des systèmes de santé contre le Covid-19 au détriment des patients tuberculeux. En conséquence, moins de personnes ont pu bénéficier d’un traitement approprié, notamment contre les souches bactériennes résistantes aux principaux antibiotiques utilisés dans la lutte contre la maladie. En 2021, 1,6 million de personnes sont mortes de la tuberculose, contre 1,4 million en 2019.

Pour autant, l’heure est aussi à l’optimisme. « C’est la première fois dans ma carrière que j’ai le sentiment qu’au cours de cette décennie nous pourrions apporter un réel changement à la tuberculose », s’est enthousiasmé, à Davos, Jeremy Farrar. Actuel directeur du Wellcome Trust, le principal financeur privé de la recherche médicale au Royaume-Uni, il rejoindra l’OMS au cours du deuxième trimestre 2023 pour diriger la division scientifique de l’institution.

Article complet ici : lemonde.fr

VIH Inflammation

Source : seronet.info

Recherche. Malgré le succès des traitements antirétroviraux (ARV) dans le contrôle de l’infection à VIH et la possibilité pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) de vivre longtemps et en bonne santé, beaucoup d’entre elles (en particulier celles qui commencent un traitement ARV après l’apparition d’une infection chronique) ont un système immunitaire stimulé qui entraîne une inflammation persistante dans l’organisme. Les chercheurs-ses ont établi un lien entre cette réponse inflammatoire et une incidence plus élevée de diverses comorbidités non liées au VIH, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers, ainsi que la mortalité.

Les résultats d’une étude récente offrent une nouvelle piste pour élucider une partie du mystère de l’inflammation persistante chez certaines PVVIH, rapporte le site Aidsmap. Bien que ces résultats ne permettent pas de découvrir une cause, ils appuient l’hypothèse selon laquelle l’inflammation durable est due aux effets hérités de l’infection chronique chez les PVVIH non traitées. Pour faire simple, plus on attend avant de commencer un traitement ARV suite à une infection VIH, plus on aurait des risques d’avoir une inflammation persistante dans l’organisme et donc, en vieillissant, des comorbidités non liées au VIH. Accrochez-vous, la suite n’est pas simple : les interférons sont des protéines produites par l’organisme suite à une infection virale.

En se fixant sur leurs cellules cibles, ces cytokines déclenchent  diverses réactions permettant la mise en place d’un état de résistance aux virus. Un mécanisme potentiel qui pourrait expliquer comment l’immunité spécifique au VIH favoriserait l’inflammation implique l’interféron-gamma, une cytokine antivirale. Lorsque les lymphocytes T répondent à des menaces pathogènes, ils libèrent cette cytokine, qui semble activer les macrophages — de grandes cellules dotées de multiples fonctions immunitaires, notamment la libération d’autres cytokines qui favorisent l’inflammation.

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Prep en prison

Source : seronet.info

Une étude sur la Prep dans les prisons en Zambie (Afrique australe) fait état d’un taux d’utilisation de 93 %, rapporte le site Be In The Know. L’Onusida estime qu’au niveau mondial, les personnes en détention sont exposées à un risque sept fois plus important de contracter le VIH que les autres. En Zambie, les prisons comptent un nombre particulièrement élevé de personnes exposées à un risque élevé de contracter le VIH, comme les travailleurs-ses du sexe (TDS), les personnes qui s’injectent des drogues et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Mais les prisons zambiennes ne fournissent pas d’accès à la prévention du VIH, notamment aux préservatifs et aux lubrifiants. Bien que les données soient limitées, on estime qu’une personne sur cinq en prison en Afrique subsaharienne a des rapports sexuels consentis.

Les rapports sexuels forcés, les rapports sexuels transactionnels et les viols sont également courants. Ces situations exposent les personnes au risque de contracter le VIH. Parmi les autres risques de transmission du VIH, il y a aussi le partage de matériel d’injection de drogues et de tatouage. Un programme proposant la Prep sous forme de comprimés a été mené dans seize prisons zambiennes entre octobre 2020 et mars 2021. Les pairs-es éducateurs-rices des prisons ont organisé des séances de prévention en groupe sur le VIH et la Prep. Un test VIH était proposé aux détenus-es. Les personnes dont le test était positif étaient mises sous traitement contre le VIH, tandis que celles dont le test était négatif se voyaient proposer la Prep.

Environ 12 400 personnes ont fait l’objet d’une évaluation des risques de contracter le VIH (95 % étaient des hommes). Parmi elles, environ 2 600 personnes ont fait un test de dépistage du VIH. Parmi les personnes dont le test de dépistage du VIH était négatif et dont l’éligibilité à la Prep a été évaluée, 67 % étaient éligibles selon les directives du ministère zambien de la Santé (1 280 personnes au total). Les raisons possibles de ne pas être éligible à la Prep incluent le fait de ne pas être sexuellement actif, de ne pas avoir eu d’infection sexuellement transmissible récente et de ne pas partager le matériel d’injection de drogues. 

Article complet ici : seronet.info