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CATIE Traitements Actualités - Rediffusion de la Newsletter du 20.06.2019 - Actions Traitements, association de patients VIH et co-infections
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CATIE Traitements Actualités – Rediffusion de la Newsletter du 20.06.2019

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Source : catie.ca

Retrouvez la Newsletter de Catie, la source canadienne de renseignements sur le VIH et l’hépatite C. Parue en fin juin, elle offre des informations sur deux thématiques : la Prévention du VIH et la Recherche sur la guérison du VIH

 

Truvada contre Descovy pour la prévention du VIH

Truvada — nom de marque d’un comprimé contenant les médicaments anti-VIH ténofovir DF (TDF) et emtricitabine (FTC) — est très efficace pour réduire le risque de contracter le VIH. Le ténofovir DF est toutefois associé à un risque accru de lésions rénales et d’amincissement osseux. Son fabricant, Gilead Sciences, a mis au point une nouvelle formulation du médicament appelée ténofovir alafénamide (TAF). Descovy est le nom de marque d’un médicament contenant à la fois TAF et FTC. Il est approuvé au Canada dans le cadre des combinaisons de traitements contre l’infection au VIH. Lors d’une étude d’envergure ayant comparé Truvada et Descovy pour la PrEP (essai Discover), les résultats provisoires après 96 semaines ont révélé que les deux régimes avaient généralement une efficacité semblable quant à la réduction du risque d’infection par le VIH. Dans le langage technique, on parle de « non infériorité » d’un régime face à l’autre. Les deux régimes ont été bien tolérés, mais les analyses de l’innocuité ont révélé une nette différence en faveur de Descovy.

Retour sur les corécepteurs du VIH et leur rôle dans la recherche sur la guérison

Il y a environ 10 ans, le monde s’est étonné d’apprendre qu’une personne vivant avec le VIH en avait guéri. L’homme en question, Timothy Brown, (surnommé également le patient de Berlin) avait été traité pour un cancer potentiellement mortel à l’aide de deux greffes de cellules souches, de cycles de chimiothérapie et de radiothérapie intensives et d’interventions visant la suppression de son système immunitaire. Les greffes avaient comme source un donneur porteur d’une mutation génétique rare appelée delta-32. Les cellules immunitaires des personnes porteuses de cette mutation n’ont pas de récepteur CCR5, soit un des corécepteurs dont le VIH a besoin pour infecter une cellule. L’absence de ce corécepteur rend les cellules résistantes à l’infection par la majorité des souches du VIH. Cet article porte un regard sur les récepteurs et les corécepteurs dont le VIH a besoin pour infecter des cellules. Il sert ainsi de contexte à d’autres articles de ce numéro de TraitementActualités.

Le patient de Londres sera-t-il guéri du VIH?

Un homme séropositif de Londres, en Angleterre, a reçu une série de traitements pour un cancer potentiellement mortel, y compris une chimiothérapie complexe et une greffe de cellules souches provenant d’un donneur porteur de la mutation génétique rare delta-32. L’homme en question est maintenant en rémission par rapport au cancer et au VIH. Les médecins n’ont toutefois pas déclaré le patient de Londres guéri du VIH ; en théorie, il est possible que quelques cellules infectées par le VIH se trouvent encore dans les régions profondes de son corps (tels les ganglions lymphatiques ou le cerveau). Les chercheurs devront effectuer des évaluations pendant plusieurs années encore avant qu’ils se sentent assez confiants pour déclarer l’homme guéri.

Le patient souvent oublié de Düsseldorf

Des chercheurs de Düsseldorf, en Allemagne, ont rendu compte des résultats provisoires obtenus auprès d’un patient dont l’infection au VIH était entrée en rémission à la suite d’une greffe de moelle osseuse provenant d’un donneur porteur de la mutation génétique rare delta-32. Le patient de Düsseldorf ne prend plus aucun médicament anti-VIH depuis novembre 2018 et demeure sous surveillance médicale. Jusqu’à présent, aucune trace de VIH n’a été détectée et son système immunitaire est en bonne santé.

Au-delà des patients de Berlin, de Londres et de Düsseldorf

Les résultats obtenus auprès des patients de Londres et de Düsseldorf, sans oublier le cas célèbre du patient de Berlin, suscitent beaucoup d’enthousiasme. Si l’on continue de ne déceler aucune trace de VIH dans les échantillons de sang et de tissus des patients pendant plusieurs années encore, il est possible que les deux hommes soient déclarés guéris, ce qui ferait un total de trois patients guéris du VIH. De nombreuses autres tentatives de guérir des personnes séropositives à l’aide de greffes de cellules souches porteuses de la mutation rare delta-32 n’ont pas réussi. Il n’empêche que d’autres expériences sur la transplantation de cellules souches ont été menées ou se poursuivent, et leurs résultats seront disponibles au cours des cinq prochaines années.

L’unique cas du singe de Miami suscite l’espoir de réussir le transfert des gènes

Des chercheurs ont mis au point un groupe de superanticorps appelés « anticorps neutralisants à large spectre » (bNAb) qui sont très efficaces lorsqu’ils sont utilisés en combinaison contre le VIH dans les expériences in vitro. Plusieurs de ces anticorps font maintenant l’objet d’essais cliniques. Ils sont habituellement administrés par perfusion intraveineuse à intervalles réguliers. Les chercheurs mettent toutefois à l’épreuve d’autres manières d’administrer les bNAb aux humains, telles que le transfert des gènes. Cette méthode consiste à transférer des gènes aux patients afin qu’ils puissent fabriquer des bNAb eux-mêmes. Une fois les gènes installés, on espère que la personne sera capable de fabriquer des bNAb de façon continue. Des chercheurs de Miami ont mené une expérience sur le transfert de gènes sur des singes infectés par le VISH (virus de l’immunodéficience simienne-humaine), un virus hybride étroitement apparenté au VIH. Ce virus cause une maladie semblable au sida chez des singes vulnérables. L’un des singes en question (surnommé le « singe de Miami ») continue d’avoir une charge virale indétectable trois ans après le transfert de gènes de superanticorps. Ces résultats annoncent une approche potentielle en vertu de laquelle des humains pourraient subir des transferts de gènes de superanticorps susceptibles de s’attaquer au VIH. Cela servirait à protéger les personnes séronégatives et à traiter les personnes séropositives, de sorte qu’elles soient peut-être libérées de la nécessité de prendre des médicaments anti-VIH.

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