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Drogues et VIH au Luxembourg – Communiqué du Ministère de la santé luxembourgeois

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Source : Seronet.info

Chaque année, le ministère de la Santé du Luxembourg publie son rapport national « sur l’état du phénomène des drogues et des toxicomanies au Grand-Duché de Luxembourg ». Baptisé Relis, ce rapport « vise à situer le contexte dans lequel s’inscrivent l’usage et le trafic illicites de drogues et les toxicomanies au niveau national », mais il comporte aussi de nombreuses données de santé en lien avec l’usage de drogues.

Le rapport Relis 2018 vient de sortir. Dans un communiqué (12 février), le ministère de la Santé luxembourgeois note une « baisse confirmée du nombre d’usagers de drogues parmi les nouveaux cas d’infections au VIH » et « une tendance à la baisse des cas de surdoses mortelles ». Autre baisse constatée, celle de « l’usage de drogues illicites à l’échelle nationale ». « Sur la base des données les plus récentes, on estime aujourd’hui que le nombre de personnes qui présentent ce type d’usage au Luxembourg se situe autour de 2 200, ce qui équivaut à un taux de prévalence de 5,8 usagers par 1 000 habitants âgés entre 15 et 64 ans », note le rapport Relis 2018. En 2000, ce même taux « équivalait à 9 usagers sur 1 000 habitants et figurait alors parmi les plus hauts au sein de l’Union européenne ». Baisse aussi observée « pour ce qui est de l’usage par injection dont le taux de prévalence est passé de 5,7/1 000 en 2009 à 3,8/1 000 en 2015. L’âge moyen des personnes consommatrices dans le pays est de 39 ans. « Le nombre de personnes usagères de drogues en traitement suit une tendance à la hausse, tout comme le nombre de contacts avec les structures d’aide et de réduction des risques nationales pour atteindre plus de 164 000 épisodes de contacts en 2017 (131 000 en 2014) ».

Drogues et VIH – des résultats sont encourageants

Les autorités sanitaires notent aussi une augmentation continue du nombre de seringues distribuées dans les programmes d’échange de seringues : 190 257 unités en 2013 contre 437 946 unités en 2017. Par ailleurs, entre 2014 et 2016, on observait à l’échelle nationale une hausse des nouvelles infections VIH parmi les personnes injectrices de drogues. Pour le ministère, cette augmentation était attribuable en partie à l’usage par injection accru de cocaïne dont la disponibilité a augmenté au cours des dernières années. Les données de 2017 laissaient entrevoir une première baisse du nombre d’injecteurs de drogues parmi les cas de nouvelles infections au VIH. Les données disponibles pour 2018 confirment cette baisse. « Si ces résultats sont encourageants, le développement de mesures complémentaires pour atteindre les usagers marginalisés, sans ou en perte de contact avec le réseau de soins, demeure un objectif prioritaire, également dans le contexte d’autres maladies transmissibles telles que les infections à l’hépatite C parmi les usagers de drogues », a expliqué le ministre de la Santé Étienne Schneider.

Enfin le rappor Relis 2018 indique une baisse des décès par surdosage. « Si en 2000, 26 victimes d’une surdose fatale ont dû être déplorées, ce nombre était de 8 personnes en 2017. Les données encore incomplètes pour 2018 pointent vers un nombre de victimes moins élevé encore qu’en 2017 ».

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