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EUROGIN 2017 : Une forme respiratoire rare du HPV

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Source: univadis.fr

La papillomatose respiratoire récurrente est caractérisée par la présence de papillomes dans les voies aériennes. Sa forme qualifiée de « juvénile » (JPRR) touche les jeunes adolescents et ses symptômes dépendent du site affecté.

Les papillomes peuvent être très agressifs dans leur développement et présenter un taux de récidive important, même après leur retrait. Liée au papillomavirus humain HPV 6 ou 11, la JPRR affecte le plus souvent les voies aériennes supérieures et principalement le larynx. Le virus se transmet par contact sexuel ou lors de la naissance, lorsque la mère est infectée par des verrues génitales.

Une cohorte rétrospective de 43 patients

Le traitement des récidives est un vrai défi pour la recherche. Ces récidives mènent en effet à des chirurgies itératives, parfois fort invalidantes. Comme cette maladie est rare (incidence d’environ 4,3 pour 100 000 enfants), on ne connaît que fort mal son histoire naturelle, raison pour laquelle une équipe de l’hôpital Necker s’est attachée à décrire dans les détails une cohorte de 43 patients consécutifs traités dans deux hôpitaux comportant un département pédiatrique tête et cou. Pris en charge entre 1980 et 2017, ces patients appartenaient aux deux sexes : 23 filles et 20 garçons, pour un âge moyen de 37,5 mois (1 à 108 mois) au moment du diagnostic. Les données démographiques, historiques, chirurgicales, génotypiques du HPV, et histologiques ont été récoltées en avril 2017.

Un traitement préventif : le vaccin HPV

Pratiquement, ces patients ont encouru en moyenne 9,3 procédures chirurgicales. Sept cas de dysplasie (une de haut grade, 6 de bas grade) ont été enregistrés tandis que 5 patients ont présenté une extension trachéale de la pathologie et 3 patients ont manifesté des lésions pulmonaires. Une trachéotomie de sécurité a dû être réalisée chez un patient. Une autre étude prospective américaine présentée au cours du même symposium et qui portait sur 101 cas a montré de son côté que, outre des caractéristiques démographiques similaires à l’étude de Necker, les enfants atteints sont souvent des premiers-nés de mère non vaccinée (21 ans en moyenne) délivrés par voie vaginale et sans verrues génitales visibles. Les sérotypes 6 et 11 du HPV ont été détectés chez quasi tous les patients. Les deux études mènent aux mêmes conclusions : la nécessité de vacciner sans relâche et celle de réaliser des études prospectives adaptées en fonction du sérotype.

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