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Marie*, séropositive : « Mon VIH, c'est un colocataire » - Actions Traitements, association de patients VIH et co-infections
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Marie*, séropositive : « Mon VIH, c’est un colocataire »

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Source : France TV Outre Mer 1ère Nouvelle Caledonie

A l’occasion du Sidaction (23, 24 et 25 mars derniers), une femme séropositive en Calédonie a raconté son parcours de vie avec le VIH, aujourd’hui neutralisé grâce à son traitement quotidien. Retrouvez ce témoignage rare, complété par l’expérience d’un docteur, le regard d’une association et un sondage national éloquent.

Elle a accepté de témoigner à l’occasion du Sidaction, ce grand appel aux dons pour la prévention et la recherche contre le VIH / sida qui a résonné du 23 au 25 mars. Mais Marie* vit tous les jours avec le virus de l’immunodéficience humaine. Elle fait partie des environ 250 personnes séropositives officiellement déclarées en Calédonie.

Depuis vingt-cinq ans

Marie* a découvert qu’elle avait le sida il y a vingt-cinq ans, grâce à un dépistage anonyme à l’Espas-CMP. L’Espace de prévention, d’accompagnement et de soins du Centre médical polyvalent, situé à Nouméa rue Galliéni. Elle avait «vingt ans».

Traitement quotidien

Son parcours depuis a été chaotique, elle a frôlé la mort, mais elle a surmonté le virus en prenant un traitement quotidien: «Aujourd’hui, mon VIH, il est neutralisé. C’est un colocataire.»
Un témoignage rare, recueilli par Karine Arroyo et Claude Lindor.

La peur du rejet

Une prise de parole comme celle-ci est exceptionnelle, en Calédonie, même sous couvert d’anonymat. La peur est toujours grande de se voir rejeté parce que séropositif. Selon l’association Solidarité Sida, presqu’un tiers des Calédoniens ne voudraient pas partager un repas avec quelqu’un atteint du VIH.

Le niveau d’information des jeunes se dégrade

Non seulement les fausses croyances sur le sida perdurent, mais le niveau d’information se dégrade chez les jeunes. Un sondage national réalisé auprès de Français âgés de quinze à 24 ans a été rendu public par Sidaction mercredi dernier (lire en encadré). Un sondé sur cinq pense que le virus peut se transmettre en embrassant une personne séropositive (21%, soit une augmentation de six point depuis 2015). 18% croient que c’est possible par la transpiration (+ huit points). 19% présument que la pilule contraceptive d’urgence empêche la transmission du virus (+ neuf points)…

Pas par piqûre de moustique

Faux, faux et faux. Comme l’idée, qui serait partagée par un Calédonien sur cinq, selon laquelle le sida peut se transmettre par les piqûres de moustique. La directrice de l’association Solidarité Sida-NC le relatait samedi à Nathalie Daly, dont elle était l’invitée du JT. «En Nouvelle-Calédonie, le mode de transmission est à plus de 70 % par les voies sexuelles», lors d’un rapport non protégé, précise Karine Brillet.
Retrouvez son interview.

L’appel de Solidarité Sida

Signalons que l’association Solidarité Sida-NC, en quête de financements aussi bien que d’adhérents, tiendra son assemblée générale jeudi 29 mars, à 18 heures, au 21, rue Taragnat (à la Vallée-des-Colons, dans les locaux de la FOL). Elle est ouverte à tous (renseignements au 24 15 17).

Le côté médical

Les séropositifs détectés qui vivent en Calédonie ont contracté le virus hors territoire ou localement. Ils sont suivis par des médecins référents ou par le Médipôle. Le service de médecine interne du Dr Elise Klement est à la pointe des dernières informations concernant les prises en charge. Mais le dépistage reste le test fondamental pour être traité efficacement.
L’interview du Dr Klement, par Karine Arroyo et Claude Lindor.

Séropositifs sans le savoir

De nouveaux cas de VIH sont recensés chaque année sur le Caillou. Pourtant, le monde médical considère que la population sous-utilise le dispositif de dépistage existant. Et que de nombreux Calédoniens ignorent qu’ils sont contaminés.

Le virus reste dans l’organisme

Or, une autre fausse idée est celle qu’on peut guérir du sida. Le récent sondage montre qu’un jeune Français interrogé sur quatre le pense. Faux: les traitements disponibles ne permettent pas d’éliminer le virus de l’organisme. Ce qu’ils font, c’est empêcher qu’il se réplique. Et permettre de mener une vie de couple, fonder une famille, vieillir… Mais sans traitement, le sida tue encore.

* Marie est un prénom d’emprunt.

Selon le sondage révélé par Sidaction

• 21% des jeunes interrogés pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive.

• 18% croient que la transmission peut se faire en entrant en contact avec la transpiration.

• 19% disent que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission de virus (+ neuf points par rapport à 2015).

• 26% des jeunes interrogés considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (contre 13% en 2009).

• 91% des jeunes pensent, et c’est vrai, que le préservatif est efficace pour empêcher la transmission du VIH / sida (une perte de sept points depuis quatre ans).

• 14% des jeunes de moins de 25 ans admettent avoir été exposés au moins une fois à un risque d’être contaminé par le VIH / sida.

• 32% jugent qu’ils ont moins de risques que les autres d’être contaminés eux-mêmes (en hausse de quatre points par rapport à  l’année précédente).

• 20% se sentent mal informés sur le VIH / sida.

• 67% trouvent que l’Education nationale n’en fait pas suffisamment en matière d’information sur le VIH/sida.

Sondage national Ifop-Bilendi pour Sidaction

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