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Syndromes grippaux avec le vaccin AstraZeneca, HTA avec le vaccin Pfizer : l'ANSM fait le point. - Actions Traitements, association de patients VIH et co-infections
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Syndromes grippaux avec le vaccin AstraZeneca, HTA avec le vaccin Pfizer : l’ANSM fait le point.

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Source : Medscape

Dans le cadre de la surveillance renforcée des vaccins contre la Covid-19, au 11 février, l’ANSM rapporte des cas de syndromes grippaux intenses après la première injection du vaccin AstraZeneca et des cas d’hypertension avec le vaccin Pfizer/BioNTech.

Des syndromes grippaux avec le vaccin AstraZeneca

Alors que la vaccination des professionnels de santé a commencé le samedi 6 février avec le vaccin AstraZeneca, sur environ 10 000 personnes vaccinées, l’ANSM a reçu 150 déclarations de pharmacovigilance entre le 6 et le 10 février matin.

Il s’agit de 149 cas de syndromes grippaux, souvent intenses, avec des fièvres élevées (médiane de température à 39°C). Les effets sont survenus en moins de 24h pour 127 cas et la plupart des cas ont été observés chez des professionnels de santé d’âge moyen de 34 ans [20 ‐63].

 « C’est un signal qui doit être pris au sérieux, analysé », réagissait ce matin Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale sur franceinfo .

« On sait que dans les 48 heures qui suivent une vaccination on peut avoir des réactions de ce type, de syndrome grippal. Ce qui surprend un petit peu c’est qu’apparemment, […], il semble y en avoir un peu plus qu’attendu. Mais on sait qu’une fraction de personnes jeunes peuvent développer ce genre des symptômes », précise-t-il.

Ces syndromes grippaux semblent avoir particulièrement touché certains hôpitaux bretons, où 20 à 25% des effectifs sont en arrêt maladie depuis qu’ils ont reçu une injection du vaccin AstraZeneca, a informé le quotidien Le Télégramme. Les hôpitaux de Brest et de Morlaix ont même décidé de suspendre leur campagne vaccinale.

Si l’ANSM admet que ces déclarations constituent « un signal potentiel » qui fera l’objet d’une « surveillance particulière » et d’un partage d’information avec l’Agence européenne des médicaments (EMA), elle se veut rassurante et indique que « ces effets indésirables sont connus et décrits avec les vaccins » et que « le lot du vaccin AstraZeneca utilisé depuis le 6 février 2021 a fait l’objet d’un contrôle strict de sa qualité pharmaceutique conformément à la procédure de libération des lots ». Elle précise également que « le lot a été utilisé dans 21 autres pays de l’UE et qu’à ce jour, il n’y pas eu de déclarations équivalentes dans d’autres pays ».

Afin de limiter le risque potentiel de perturbation du fonctionnement des services de soin, l’agence recommande néanmoins à ce stade « de vacciner de façon échelonnée le personnel d’un même service. En cas de fièvre et/ou de douleurs ».

« Cela me paraît la mesure adaptée » a commenté le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.

A titre individuel, « l’administration systématique de paracétamol est probablement intéressante pour diminuer l’intensité de ces symptômes », a précisé le Pr Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations (CTV), lors d’une conférence de presse de la Haute Autorité de Santé.

Aussi, le Pr Dominique Le Guludec, présidente de la HAS a souligné que l’ANSM  allait recommander aux femmes enceintes d’être plutôt vaccinées par un vaccin ARN en raison des effets secondaires que peut provoquer une forte fièvre dans cette population.

Le lot a été utilisé dans 21 autres pays de l’UE et à ce jour, il n’y pas eu de déclarations équivalentes dans d’autres pays  ANSM.

Quelques cas d’HTA et de troubles du rythme avec le vaccin Pfizer/BioNTech

Du côté du vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech, pas de syndromes grippaux rapportés par l’ANSM même si plusieurs professionnels de santé ont ressenti une importante fatigue après la deuxième injection du vaccin.

Les données de pharmacovigilances validées du 30 janvier au 4 février 2021 font état de 2140 cas d’effets indésirables analysés. Dans 64 % des cas, ils concernaient des personnes entre 16 et 64 ans. 205 effets indésirables dits « d’intérêt particulier » ont été recensés dont 85 décès, 24 cas d’hypersensibilité et anaphylaxie de grade II et III et 18 contaminations au Covid-19.

Parmi les effets indésirables rapportés, 73 cas d’hypertension artérielle dont 36 graves ont été déclarés depuis le début de la vaccination. Il s’agit d’une augmentation de la tension artérielle, immédiatement après la vaccination ou de façon différée «  de courte de durée et d’évolution favorable ». L’agence , là encore considère qu’il s’agit d’un signal à surveiller mais conclut «  que la survenue d’une hypertension artérielle après une vaccination ne remet pas en cause la sécurité du vaccin Comirnaty ».

Devant tout symptôme évocateur d’une hypertension artérielle tel qu’un malaise, des maux de têtes, des vertiges, elle recommande « aux personnes vaccinées d’effectuer un contrôle de la pression artérielle pour une prise en charge médicale la plus précoce possible si cela s’avère nécessaire ».

L’agence rapporte aussi des troubles du rythme cardiaque: 140 cas au total dont 72 graves mais « l’analyse approfondie de ces données conduit ainsi à identifier majoritairement la survenue de troubles du rythme en rapport avec l’acte vaccinal et non du vaccin », précise le rapport.

L’ANSM ajoute que concernant le vaccin Moderna, les données validées du 22 janvier au 4 février 2021 font état de 40 cas d’effets indésirables analysés et qu’il n’y a pas ce jour, «  de signal de sécurité avec le vaccin Moderna ».

 

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