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Vieillir avec

VIH et cancer

Certains cancers étaient auparavant très répandus chez les personnes vivant avec le VIH. Notamment le sarcome de Kaposi, les lymphomes non hodgkiniens et le cancer du col de l’utérus (ce dernier reste fréquent indépendamment du VIH/sida). On parlait de cancers « classant sida » car ils servaient à définir la maladie de sida, qui concerne peu de personnes aujourd’hui. Le risque d’être atteint d’un cancer augmente, quel que soit l’état de santé, avec l’âge. Les personnes séropositives semblent toutefois touchées par le cancer à un âge plus précoce que la population générale. Cela s’explique par les modifications du système immunitaire en raison de la présence du VIH. Mais aussi par le suivi régulier des personnes séropositives, qui permet de détecter un cancer plus tôt quand on est suivi (et dépisté) régulièrement. Le dépistage éventuel de certains cancers interviendrait plus tôt que dans la population générale.

Le cancer reste la première cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH. Les plus fréquents sont : le cancer du poumon et du canal anal, ainsi que la maladie de Hodgkin. Notons que les personnes séropositives ont deux fois et demi plus de risques de souffrir d’un cancer du poumon, par rapport à la population générale. Si en plus elles fument, ce risque est multiplié par trois ou quatre. En cause, l’affaiblissement des défenses immunitaires provoqué par le virus et une réaction inflammatoire chronique qui touche plus souvent le système respiratoire. Le cancer du foie est plus fréquent chez les personnes co-infectées par les virus de l’hépatite B ou C. En revanche, le risque de développer certains cancers (digestifs – hors canal anal, vessie, sein, prostate ou rein) est comparable à celui de la population générale.

Il existe des moyens de se protéger des cancers, quand on vit avec le VIH. Le traitement antirétroviral, qui permet de contrôler la charge virale, constitue très probablement un rempart contre les cancers. En effet, en bloquant la réplication du virus et l’inflammation qui y est associée, le traitement a un effet protecteur contre les cancers. Le tabac étant un des facteurs majeurs de risque de cancer, s’orienter vers l’arrêt du tabac permet aussi de se protéger de certains cancers. Une alimentation équilibrée et diversifiée, une consommation modérée d’alcool et la pratique d’une activité physique régulière sont aussi des moyens de réduire le risque de survenue d’un cancer.

Plus un cancer est détecté tôt, mieux il se soigne et plus on a de chances d’en guérir. Il est donc important, passé 50 ans, de se faire suivre et dépister régulièrement pour les cancers les plus répandus parmi les personnes vivant avec le VIH.

Calendrier de dépistage des cancers d’une PVVIH
Ce calendrier vous donne un aperçu des recommandations de dépistage. Il vous permettra, en fonction de votre pro l (colonne du « Pro l patient »), de discuter avec votre médecin de la nécessité de faire tel ou tel examen de dépistage.

cancer et vih

Tout au long de votre vie avec le VIH, et à plus forte raison après 50 ans, vous serez pris en charge par différents spécialistes en plus de votre infectiologue. En cas de cancer, vous serez alors suivi par un cancérologue. Il est important que votre parcours de santé soit connu de tous, afin de faciliter votre prise en charge globale. Mieux vaut transmettre les coordonnées de tous les professionnels de santé qui vous suivent lorsque vous en rencontrez un nouveau. C’est d’autant plus important en cas de cancer, pour faciliter la coordination entre les équipes VIH et cancérologie, ville et hôpital.